Le programme, qui nécessite un investissement de l’ordre de 285,5 millions de Dirham marocain DH, vise à préserver la médina historique de Fès, considérée comme un point de repère de la civilisation espagnole-arabe et la mémoire vivante des dynasties qui ont gouverné le Maroc depuis que la capitale a été fondée dans le 9ème siècle par Idriss II. Fès accueille également la plus ancienne université du monde, l’Université El Karaouiyne, qui a été construite par une femme, Fatima Al Fihri en 859 et qui deviendra l’un des principaux centres spirituels et éducatifs du monde islamique.
La ville florissante de Fès, qui a considérablement influencée le développement de l’architecture, des arts monumentaux et de l’urbanisme en Afrique du Nord, en Andalousie et en Afrique sub-saharienne, principalement du 12e au 15e siècles, a été inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO en 1981.
Les différentes actions énumérées dans le cadre du nouveau programme, lancé lors d’une cérémonie tenue lundi à Fès, sous la présidence du Roi Mohammed VI, permettra de préserver ce patrimoine mondial et en même temps de donner un nouvel élan au tourisme, les tour-opérateurs vont étendre leur visite itinéraire pour voir les monuments rénovés et par conséquent donner une impulsion au développement socio-économique de toute la ville.
Au cours de la même cérémonie, un autre programme, d’un montant de 330 millions de DH, a été lancé pour rénover quelques 3666 habitations délabrées. Le programme allant de 2013 à 2017, est la continuation d’un projet lancé en 2004 qui a permis le relogement de 476 ménages.
La mise en œuvre de ces différents programmes vise à réhabiliter la médina et aussi à améliorer les conditions de vie de la population locale et afin de résoudre les problèmes liés à l’accessibilité. Les programmes sont également considérés comme un moyen de perpétuer savoir-faire traditionnel architectural, notamment en ce qui concerne la construction architecturale et les métiers de décoration, puisque tous les travaux de réhabilitation se font par des artisans marocains qui continuent à utiliser des techniques vieilles de plusieurs siècles pour préserver l’authenticité des bâtiments.