Dans la dernière semaine de Juin, Ali Ghannam, président de la Fédération Nationale du Tourisme, a déclaré que la Vision 2020, lancée en 2001, a pour mission de doubler le nombre de touristes de 9.35m en 2011 à 20 millions en 2020, faisant du Maroc une des destinations touristiques dans le top 20 dans le monde, connaissant un nouvel élan avec un accent sur la participation du secteur privé.
Le projet Vision 2020 examine tous les éléments qui favorisent le développement du tourisme d’impact, y compris le financement, l’infrastructure, l’aviation et les taxes. Alors que le gouvernement finance une grande partie de Vision 2020 à travers les Fonds marocain pour le développement du tourisme (FMDT), le secteur bancaire a également contribué à 1,3 Md € pour le projet.
Le plan de partenariat avec le secteur privé devrait faire progresser les améliorations dans les domaines mentionnés ci-dessus, tout en accordant une attention particulière au développement d’un tourisme durable. Jusqu’à présent, six programmes structurels ont été définis dans le cadre de l’effort global, y compris dans « l’animation, le sport et loisirs » section, qui s’adresse à l’ajout d’infrastructure de la mer, et du «Patrimoine et héritage» de développement, un programme qui vise à mettre l’accent sur l’identité culturelle du Maroc et du patrimoine.
Si le gouvernement et ses partenaires privés réussissent à mettre en œuvre le projet Vision 2020, la contribution du tourisme au PIB devrait plus que doubler en 2020.
Le Maroc souhaite aussi regarder à l’extérieur de ses frontières nationales pour les partenaires afin de stimuler l’industrie du tourisme. Début Juillet, 80 entrepreneurs et les agences de tourisme se sont réunis à Almeria, en Espagne pour discuter d’une nouvelle collaboration public-privé entre l’Espagne et le Maroc connu sous le nom de Nexotour.
Nexotour cherche à développer un espace nouveau du tourisme entre l’Est Andalousie et le Maroc, en se concentrant en particulier sur les villes de Grenade, Málaga, Almería et en Espagne et les régions de Taza-Al Hoceima-Taounate, Oujda-Angad et Nador au Maroc.
Les organisations espagnoles derrière Nexotour incluent les Chambres de Commerce de Málaga et Almería, avec la Chambre Andalousie et le gouvernement de la Grenade. Le programme a reçu 75% de son financement, à partir de fonds de l’UE pour le développement régional, sous le couvert de l’espagnol Transfrontalier des Affaires étrangères du Programme de coopération transfrontalière (Poctefex).
Pour le reste, Nexotour sera un partenariat avec un certain nombre de sociétés privées pour soutenir le développement de produits touristiques communs. Le Comité de gestion de l’initiative est actuellement à la recherche pour les voyagistes de gros, les restaurants, les hôtels et les professionnels du tourisme qui sont intéressés à s’impliquer.
Nexotour peut aussi aider à augmenter le nombre de touristes européens visitant le Maroc en particulier. Le Ministère du Tourisme du Maroc a récemment annoncé une baisse de 6% du nombre de nuitées en 2011, soit une baisse plus fortement sentir dans les villes touristiques comme Marrakech et Agadir, en baisse de 9% et 7%, respectivement. Certaines des plus grandes baisses de nuitées ont été enregistrées au Maroc auprès des visiteurs français et espagnol, dont les nuitées ont diminué de 16% et 25%, respectivement.
L’ascension et la chute du secteur du tourisme au Maroc influe directement sur l’économie en général. Le tourisme comprend près de 10% du PIB, emploie environ 470 000 personnes, et est une source importante de devises de change. Dans la période allant de 2001 à 2010, le pays a atteint 90% des objectifs du gouvernement, accumulant chiffre d’affaires de 39 milliards €, avec les villes de Marrakech et Agadir qui deviennent les meilleures destinations pour les voyageurs européens.
Alors que les 20 millions de visiteurs d’ici 2020 est un objectif difficile, étant donné les difficultés économiques de ses voisins du Nord, le Maroc semble relever le défi, avec le soutien fort du gouvernement, du secteur privé, et même de nouveaux partenaires internationaux. Il est également intéressant de noter qu’en 2000, le pays a vu 4M de visiteurs, selon l’ONU. Si le Maroc pouvait charmer plus de 6m visiteurs supplémentaires au cours des 10 années qui ont précédé 2010, alors les 10m de plus d’ici 2020 n’est pas hors de portée.